FAQ

  • Comment avez-vous eu l’idée Potjebuur?

    Je connaissais la tradition musulmane d’apporter de la nourriture aux voisins pendant le ramadan parce que j’ai souvent séjourné dans des pays musulmans. J’ai aussi longuement habité et travaillé dans un quartier à forte densité musulmane. C’est là que j’ai reçu régulièrement une assiette pleine d’un met succulent. De façon tout à fait imprévue.
    Un soir, début 2009 ma voisine belge sonna à la porte vers 22 heure pour m’offrir une cassolette fraîche de soupe aux poireaux. Elle vit seule et en avait de trop me dit elle.
    Il était tard mais la soupe nous a vraiment gouttée: la surprise était agréable et la soupe avait un petit goût de plus…
    A quel moment l’idée m’est venue ? je ne le sais pas vraiment mais la soupe de Cindy me fit penser à la tradition musulmane et j’ai pu m’en réaliser la richesse et la beauté…

  • Faut-il reprendre des traditions musulmane ? Nous avons déjà des tradition chrétienne concernant le partage de nourriture…

    Nous n’avons en effet pas besoin de la communauté musulmane pour nous inciter à partager notre nourriture, ni pour nous nous rendre compte que nous avons des voisins.
    Dans notre culture, nous avons le diner de Noël ainsi que celui de Pâques où la nourriture a une place centrale, où les liens se soudent, où l’on se réuni…
    Nous sommes en plus un peuple généreux qui offrons à toutes sortes d’œuvres charitatives. Ce qui est intéressant dans l’islam, c’est que les voisins sont considérés comme une extension de la famille. Il est écrit dans le coran, que le musulman doit considérer comme véritable famille, les 45 familles habitant à gauche, les 45 familles habitant à droite, 45 familles habitant devant et les 45 familles habitant derrière sa demeure. Cette tradition n’est pas que islamique, je l’ai retrouvée au Ghana où l’on entend la même chose sous le principe "the extended family" à laquelle les voisins appartienne de façon informelle. (cfr. www.lifeschoolghana.wordpress.com et mon livre "Noem me neger")
    Dans notre culture, surtout dans les villes, il arrive que l’on ne connaisse pas ses voisins même si ceux-ci habite sur la même parcelle de terrain ou le même étage. Le plus étrange c’est que nous trouvions cela normal!
    Nous ne devons biensûr pas nous mettre à compter nos voisins, nos voisins ne doivent pas devenir membres de notre famille, nous ne devons même pas devenir amis avec nos voisins, nous ne devons pas devenir musulmans, ni participer au ramadan…nous ne "devons" rien du tout. Mais le fait de connaître nos voisins n’a que des avantages que vous retrouverez 10 x Pourquoi Potjebuur.

    L’important c’est Potjebuur est inspiré par une coutume venant de la culture islamique (la plus grande communauté allochtone de notre pays) et que dans le cadre de "l’intégration inverse" Potjebuur est le symbole de notre ouverture, notre réceptivité et notre respect pour toute les communautés allochtones dans notre pays.
    "Nourriture", "partager" et "voisins" sont des notions que nous connaissons tous et que l’on ne peut rejeter. La combinaison des trois mérite un jour férier : Potjebuur.

  • Est-ce le but que Potjebuur devienne un jour férié payé ?

    Une question que l’on me pause souvent tout y répondant sois même: "Si Potjebuur devient un jour férié payé, je dis pleinement oui à Potjebuur !"
    Permettez-moi de répondre avec une autre question et une constatation.

    1. La St Valentin est-elle payée et les enfants vont-ils à l école à la St Nicolas ?
    Je ne crois pas qu’il faille être payé parce que l’on veut soigner son voisin. En plus la recette peut être aussi difficile ou facile que l’on veut. (lire 10 x Comment Potjebuur)
    Si on a le temps, si on a l’ambition personne ne vous empêche de préparer un réellement gastronomique. Mais l’on peut se réduire à cuire un œuf ou peller une pomme…tout est dan s la symbolique, c’est le geste qui prime.

    2. Pour des milliers de travailleurs dans notre pays la fête du sucre est une fête payée car il prenne un jour de congé payé.
    Mais nombreux sont les employeurs qui offre avec plaisir un jour de congé payé à leurs employés musulmans par respect pour leur fête, leur culture et leur tradition. Comme nous ne travaillons pas à Noël ou à Pâques il est impensable qu’un musulman travaille pendant la Fête du sucre. Si nous devenons tellement nombreux à fêter Potjebuur la question se pausera d’office, combien de temps avant que Potjebuur ne devienne un jour férier officiel pour tous ?

  • Notre société a-t-elle besoin d’un nouveau jour férié ?

    Potjebuur est le résultat logique du développement socioculturel récent de notre société.
    Quelques exemples pratiques :
    -Il y a 30 ans nous avions moins de immigrés, l’on ne parlait pas d’intégration, il n’y avit pas de problème d’immigration…
    - Il y a 30 ans les gens avait plus le temps et il y avait encore du contact entre les gens qui habitait las même rue ou le même bâtiment, les gens étaient plus liés les uns aux autres et donc plus protégés et se sentait plus en sécurité…
    Potjebuur peut-être inspiré par une coutume islamique elle reste une fête qui sa place notre société post moderne. Potjebuur est le symbole de notre façon d’être vis-à-vis de toutes les communautés allochtone de notre pays et elles sont nombreuses. Potjebuur nous rend conscients que dans les cultures en visite il a souvent des façons de faire qui peuvent enrichirnotre propre culture ainsi que notre mode de vie.
    En même temps Potjebuur rend hommage au principe qu’il nous faut accorder de l’attention à nos voisins.
    Potjebuur est la fête qui manquait à notre société multiculturelle.
    Potjebuur offre à qui veut la possibilité de se profiler comme citoyens de la terre.
    Potjebuur deviendra t’elle la fête officielle de la citoyenneté du monde ?

  • Evoluerons-nous de Potjebuur au Potjebuur pluriels… ?

    Nous avons la possibilité de laisser s’infiltrer Potjebuur dans notre culture!  En tant qu’individu, en tant que familles nous pouvons aider à installer cette nouvelle fête dans notre société afin de fêter tout les ans cette fête qui tombe en même    temps que la Fête du sucre : nous pouvons motiver notre quartier, nos associations et lieux de travail à faire de même.
    Mais rien ne nous empêche de faire Potjebuur pendant toute l’année !
    Potjebuur de temps en temps ne fait pas seulement gagner du temps et de l’argent mais est aussi écologique !
    Potjebuur veut dire que tu ne doit pas cuisiner car ton voisin a proposé de cuisiner pour 4 plus tôt que pout 2…Ou l’inverse: tu cuisine un spaghetti ou un pot au feu, considérant que cuisiner pour 2 prend autant de temps et d’énergie que de cuisiner pour 4, tu averti tes voisins qu’il ne doivent pas cuisiner ce jour là…
    Les voisins peuvent décider de rendre la faveur en fonction de leur travail et leurs occupations…
    Important: Potjebuur ou Potjebuur pluriel n’implique aucune obligation de manger ensemble.

  • Alors Potjebuur n’a que des avantages ?

    En effet ! A moins que tu ne connaisse des désavantages ?
    Pour la population autochtone Potjebuur est une petite lumière dans notre société super individualisée dans laquelle on ne connais plus ses voisins. En même temps la communauté allochtone reçoit un message bienfaisant de respect pour leurs cultures.
    L’appréciation de leurs cultures nourrit l’intégration organique des communautés allochtones.
    Nouveau Belge, ancien Belge, né ici ou autre part…qui veut se profiler comme citoyen du monde peut le faire d’une façon délicieuse, sympa et décontractée à la Potjebuur.